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privesdemploidu6440

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LES TRAVAILLEURS ONT LE POUVOIR DE CHANGER LE MONDE


SOUVENIR DE LA TRAHISON CONFÉDÉRALE ORGANISÉE

Publié par andre faroppa sur 2 Février 2019, 11:31am

Pour aborder les problèmes de structures et de fonctionnement de la CGT qui sont posés au débat du 47ème congrès de mars 2003, il y a nécessité de bien analyser où en est la CGT aujourd'hui et où veulent la mener les dirigeants actuels.

Il y a des déclarations et des réflexions exprimées par les dirigeants de la confédération, à commencer par le secrétaire général, qui méritent d'être rappelées et commentées pour comprendre la mutation réformiste dans laquelle est engagée la CGT.

 

Bernard Thibault (NVO du 11.01.02) après avoir fait un descriptif de la situation mais sans jamais faire une analyse de classe de la société avec ses conséquences sur le monde du travail, en conclut (comme pour se dégager aussi de ses propres responsabilités) à ce que, "d'accompagnement ou contestataire, le syndicalisme actuel, vit sur des concepts liés aux systèmes de relations sociales d'une période révolue".

 

Les documents de réflexion du C.C.N., préparatoires au 47ème congrès, proposent dans une logique réformiste (c'est à dire, d'accommodement au Capital) de concrétiser les orientations des 45ème et 46ème Congrès par des mesures de restructuration en profondeur de la CGT touchant aux principes mêmes du fédéralisme syndical.

 

Au nom de la lutte contre les divisions syndicales, c'est la remise en cause du syndicalisme hérité de notre culture ouvrière révolutionnaire que traduisent les documents, en proposant "de nouvelles lignes de rassemblement, plus pertinentes et plus efficaces que celles qui sont les nôtres". Décidément, les dirigeants actuels de la CGT ne s'embarrassent pas de contradictions ; En effet nous pouvons observer que, depuis longtemps, les pressions réformistes à l'intérieur même de la CGT ont largement contribué à la division syndicale - et par conséquent à l'affaiblissement de l'organisation - avec la multiplication de structures, parfois plus sociétales que syndicales, spécifiques ou catégorielles contraires à la cohésion et à la solidarité interprofessionnelles dans l'activité syndicale et dans les luttes.

 

Les documents de réflexion confédéraux débutent par une affirmation ne laissant place à aucune autre alternative que celle dont l'orientation a été prise aux 45ème et 46ème Congrès. Il est dit "la CGT est confrontée à la nécessité de trouver des formes d'organisation et de fonctionnement qui concrétisent les changements qu'elle souhaite impulser pour être en phase avec le monde du travail". Voilà une expression qui ne doit tromper personne, il s'agit bien de parachever au plan des structures et des moyens, la mutation réformiste votée aux 45ème et 46ème congrès à savoir :

au 45ème congrès de décembre 1995, abandon de l'article 1er des Statuts confédéraux sur "l'appropriation par les travailleurs des moyens de production et d'échanges" plaçant désormais la CGT en situation de renoncement à participer au nécessaire changement de société, au combat anticapitaliste, par conséquent renoncement à défendre les intérêts légitimes, individuels, collectifs et solidaires de la Classe Ouvrière.

Au 46ème congrès de février 1999, affirmation de l'appartenance de la CGT, au mouvement syndical réformiste européen avec des actes forts : adhésion CGT à la CES (Confédération Européenne des Syndicats) après sa désaffiliation de la FSM (Fédération Syndicale Mondiale), option du concept syndical de négociation en opposition au syndicalisme de contestation et de lutte de classe, tentative de rapprochement structurel avec la CFDT avec un vote honteux du point 256 du document d'orientation.

Des perspectives liquidatrices de la CGT.

Les propositions contenues dans les documents confédéraux traduisent de véritables perspectives liquidatrices de la CGT.

a) Sur le développement d'un syndicalisme de proximité. Les structures actuelles n'existeraient-elles pas pour assurer ce développement et son renforcement ? N'y a-t-il pas derrière ces propositions une autre idée à relier avec l'introduction du terme "confédéralisation" se substituant au fédéralisme ?

Le syndicat, et par conséquent les syndiqués, sont la base d'intervention directe dans la lutte de classe sur le terrain (entreprise, service, collectivité, administration …) pour défendre les intérêts individuels et collectifs des travailleurs. C'est le socle véritable du fédéralisme syndical. Et c'est grâce au fédéralisme constitué des UL, UD FD, que peuvent se coordonner et se fédérer les luttes d'ampleur nationale, professionnelles - interprofessionnelles, pour la défense et la conquête de revendications et de droits communs à l'ensemble de la classe ouvrière, d'actions liées aux problèmes de société, pour les libertés et la démocratie, contre la guerre et le fascisme etc.…

Aujourd'hui, le syndiqué CGT est confédéré dès lors que son syndicat est adhérent à sa Fédération (structure professionnelle) et à son UD (structure interprofessionnelle).

b) Quand Bernard Thibault parle de réformes internes, rendant la CGT plus efficace que nos concepts actuels et propose la négociation de contributions patronales pour financer le syndicalisme salarié, veut-il aller vers un "syndicalisme à l'allemande", intégré à l'employeur lié aux contrats d'entreprises avec prélèvement de la cotisation sur le bulletin de paye ? Bonjour l'indépendance syndicale et du syndiqué !

C'est pourtant ce qui transparaît dans les propositions des documents confédéraux qui appellent à "préparer une transformation en profondeur du mode de vie et de fonctionnement de nos structures pour mieux intégrer les évolutions et mutations intervenues et à venir dans la société et dans le monde du travail"

Il est clair que ces propositions s'inscrivent dans une nécessaire restructuration syndicale qui pose simultanément un autre concept du "statut de salarié et de la sécurité sociale professionnelle".

c) Cette revendication confédérale du "nouveau statut du salarié" est une trouvaille que l'on peut parfaitement situer dans le prolongement de la Loi Aubry en matière de déréglementation des droits du travail, annualisation, flexibilité, précarité de l'emploi, etc. Ainsi, la CGT donne-t-elle des gages au MEDEF et au Gouvernement, de renoncement aux acquis sociaux de plus d'un demi siècle : conventions collectives, statuts, protection sociale, retraite (épargne salariale), etc. Ce au nom des "évolutions et mutations intervenues et à venir dans la société et dans le monde du travail".

 

En conséquence :

Continuer la CGT se prononce résolument contre cette pseudo revendication du statut du salarié, mais au contraire pour une plate-forme revendicative offensive à commencer par la défense et l'amélioration des acquis fondamentaux : conventions - statuts - protection sociale - retraite - libertés syndicales - emploi (suppression des CDD - emploi jeunes transformés en CDI), pouvoir d'achat (révision des grilles professionnelles - revalorisation des salaires et retraites), revalorisation des minima sociaux etc.

 

Continuer la CGT se prononce résolument contre toute restructuration de la CGT tendant à mettre en cause les principes du fédéralisme, au contraire en exigeant leur stricte et démocratique application, ce qui ne signifie pas, négation des nécessaires adaptations au regard de l'évolution des situations,

 

Continuer la CGT se prononce résolument pour la réintroduction dans les Statuts confédéraux, du concept du syndicalisme de masse et de lutte de classe, l'appropriation par les travailleurs des moyens de production et d'échange (socialisation), le combat anticapitaliste et le nécessaire changement de société.

 

Continuer la CGT se prononce résolument pour le retrait de la CES et l'abandon du point 256 du rapport du 46ème congrès sur tout rapprochement structurel avec la CFDT.

 

S'agissant des moyens et méthodes de financement de la CGT, Continuer la CGT se prononce contre tout reversement de la cotisation syndicale à un quelconque organisme centralisateur et redistribuer aux structures légitimées par la Confédération. Suivant les pourcentages retenus, le syndicat, ou l'organisme de proximité (souvent UL) ayant vocation à regrouper des isolés ou sections de quelques syndiqués, est seul habilité à reverser distinctement à ses structures professionnelles (fédération) et interprofessionnelles (UD et UL) la quote-part des cotisations de ses adhérents.

 

(pour une contribution au débat)

Mardi 1er octobre 2002

Dès le début de la mise en oeuvre de la collaboration avec le grand capital l association de CONTINUER LA CGT dénonçait la dérive à laquelle les couches laborieuses sont contraintes de faire face AUJOURD'HUI ENCORE.

A BAS LA COLLABORATION DE CLASSE VIVE LA LUTTE DE CLASSE ET DE MASSE

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